5 classes du lycée Marcel Rudloff durant cette année scolaire ont pu participer au dispositif d’éducation à l’image Lycéens et apprentis au cinéma où 4 films étaient à l’honneur : au premier trimestre, les lycéens ont pu voir au choix Les combattants de Thomas Cailley (2014) ou Petit paysan d’Hubert Charuel (2017), au deuxième trimestre Certains l’aiment chaud de Billy Wilder (1959) et au troisième trimestre les élèves auraient dû découvrir Mustang de Deniz Gamze Erguven (2015) si la crise du COVID-19 n’avait pas eu lieu.
Thomas Bronner, élève de 1G6 du lycée Marcel Rudloff, fait partie des trois lauréats du concours de critique cinématographique pour le niveau lycée, bravo à lui !
Il a choisi de travailler sur Certains l’aiment chaud dont voici la critique :
Un Travestissement Visionnaire
C’est dans une Chicago en pleine Prohibition que le film débute. En effet, en 1929, l’état Illinois est l’un des états fédéraux étasuniens à adhérer au XVIIIème amendement de la Constitution de l’époque, lequel prohibe entre autres la vente et l’achat de toute boisson contenant plus de 0,5 % d’alcool. Pour passer outre cette règle, différents gangs usent de machinations leur permettant de troquer différentes marchandises en toute discrétion. De ce fait, Some like it hot ou Certains l’aiment chaud de Billy Wilder, film étasunien en noir et blanc datant de 1959 et durant 2h, est un film de gangs. En fait, ceci est effectivement ce que l’on pourrait croire sans l’avoir vu. En réalité, ce n’est pas aussi simple. En effet, ce film traverse à la fois poursuites de films de gangsters et nombreux gags de films burlesques. Ainsi, comment expliquer le succès d’un film si plural dans ce qu’il explore? Après avoir mis en valeur l’aspect comique du film, il sera intéressant de faire valoir la portée critique de celui-ci.
Avant d’avoir vu le film, l’on peut légitimement se poser la question suivante : que désigne le « it » du titre original Some like it hot ?. Plusieurs réponses semblent possibles, sans que l’une d’entre elles prévale forcément. Ainsi, le titre du film annonce déjà la couleur : Billy Wilder, réalisateur de nombreuses grandes comédies, confond les genres à foison dans ce film, et ce dans tous les sens du terme.
Le scénario même du film nous présente une confusion entre trois genres cinématographiques primaires : tragique, romantique et comique. Dans une Chicago hivernale, Joe (interprété par Tony Curtis) et Jerry (interprété par Jack Lemmon), deux musiciens de jazz, sont par hasard témoins d’un règlement de comptes sanglant entre gangsters. Ce massacre a d’ailleurs lieu le jour de la Saint-Valentin : Billy Wilder choisit cet évènement pour son film, car il est séduit par le contraste que forme un fait divers funeste perpétré le jour des amoureux. Ainsi ce massacre annonce-t-il déjà l’imbroglio amoureux qui va se créer autour de la rencontre entre membres d’un orchestre féminin et membres d’un duo masculin. Afin de fuir leurs poursuivants et avant de pouvoir rejoindre les musiciennes dans le train qui va les diriger vers une Floride estivale, les deux fugitifs en cavale vont ironiquement devoir se travestir en femmes ; eux, cavaleurs qu’ils sont à l’origine.
L’on peut dès lors repérer une nouvelle confusion de genres : dorénavant, ce sont les genres physiques qui sont confondus. En l’occurrence, Billy Wilder a fait le choix de ne montrer aucune séquence d’essayage, coupant ainsi toute transition entre l’état masculin et l’état prétendument féminin de ses personnages principaux. Après un premier plan rapproché exhibant l’arrière du bas de leur nouveau déguisement et mettant en valeur la peine qu’ils ont à marcher correctement dans leurs chaussures à talon, un deuxième plan rapproché nous fait découvrir leurs nouveaux visages ridiculement maquillés. Par la suite, deux gros plans dépeignant respectivement Joe et Jerry viennent rajouter au manque de finesse de leurs démarches. Enfin le plan suivant, moyen, achève-t-il de les tourner en ridicule, en exposant un Jerry qui se tord la cheville et qui se plaint du manque de praticité et de confortabilité de leurs hauts talons. En fait, l’enchainement de ces cinq plans a véritablement pour but de les ridiculiser le plus longtemps possible, eux qui tentent tant bien que mal de rentrer dans leurs nouveaux personnages : Joe en Josephine et Jerry en Geraldine puis Daphne. Le jeu d’acteur des deux interprètes du duo met d’ailleurs en relief le comique de leur métamorphose : Tony Curtis, la bouche en forme de cœur, s’imagine en séductrice, et Jack Lemmon, très concentré, s’évertue sans succès à ne pas trébucher.
Ainsi le film a-t-il toutes ses chances de plaire au public, tellement le burlesque venant de la confusion des genres cinématographiques qu’il explore est mis en évidence par le contraste créé par la transformation physique de l’ancien duo de musiciens, désormais musiciennes.
Bien connue de Billy Wilder, on retrouve dans ce film cette sorte de cynisme qui méprise et critique la société et son opinion publique. Dire que le transsexualisme, ici apparent par le travestissement même du duo improvisé en musiciennes, était un simple tabou à l’époque de la sortie du film relèverait de l’euphémisme. En cela, ce film a une dimension provocatrice, de par les causes qu’il fait incarner et les vices qu’il expose.
Le choix du casting qui contraste le plus avec la féminité maladroite des deux protagonistes est celui du symbole même de la féminité des années 60: Marilyn Monroe, à travers Sugar. Mais comment une star aussi célèbre et reconnue a-t-elle sa place dans un orchestre de personnages à importance mineure ? À plusieurs reprises, cette dernière est isolée des autres femmes de l’orchestre : entre autres, elle en est la seule chanteuse parmi toutes les musiciennes de l’orchestre et est la seule à porter une robe d’un blanc scintillant lors de leur premier concert. Et en fait, lors de ce dernier, le crédo même du groupe, exposé par la dame de fer « Sweet Sue », a un caractère émancipateur de la femme. Il fera penser au féminisme, et plus particulièrement à un des messages affichés sciemment par le groupe musical « The Supremes », durant ces mêmes années de l’apogée du jazz noir, dit « hot » (genre musical que Sugar apprécie d’ailleurs particulièrement). En effet, les femmes du groupe qu’elle orchestre sont toutes « vertueuses », s’exclame-t-elle, laissant implicitement penser que toute femme possède largement ce qu’il lui faut pour se défendre et revendiquer sa légitime autonomie, dans cet environnement perverti par la concupiscence masculine.
À l’origine, nos deux protagonistes font partie d’un tel milieu. En fait, dès leur première apparition, on les voit certes jouant de leurs instruments, mais fixant surtout de leurs yeux les jambes des danseuses « hot » du bar illégal. Dans ce cas, comment expliquer qu’ils aient changé de bord aussi naturellement ? Ce qui est intéressant à relever est qu’il y a une sorte d’échange des rôles entre les deux protagonistes. En effet, au départ, Joe est meneur, et Jerry est contraint de suivre les caprices du premier à plusieurs reprises. Cependant, lors des panoramiques filés, on remarque que leurs rôles commencent à s’interchanger, quand séduction passionnée de Joe par Sugar sur le yacht et tango torride entre Jerry et Osgood dans un club de la côte sont alternés. À ce moment-ci, un fossé apparaît effectivement entre les deux caractères : Joe d’habitude dominateur est maintenant dominé par une Sugar qui prend son pied à le séduire, et Jerry d’habitude dominé est maintenant dominateur, puisque mène la danse, avec un Osgood en position féminine de danse. Ainsi, deux phallocrates convaincus ont réellement été contraints de se laisser métamorphoser : l’égocentrique Joe par la douceur naïve de Sugar, et l’impulsif Jerry par la maladresse candide d’Osgood. En effet, Joe a pu être ému par l’histoire attachante de Sugar, et Jerry être offensé par les avances assumées d’Osgood, justement parce que, forcés de se mettre à la place de celles qu’ils assiégeaient autrefois avec tant d’ardeur, ils ont pu s’identifier aux exigences et incommodités contraignantes de celles-ci.
Ainsi ce film est-il une sorte de vecteur, reliant critique de l’époque à réalité contemporaine. En effet, il est presque pionnier dans les changements, mœurs et mentalités qui y sont déjà passés au crible pour l’époque, et dont on est aujourd’hui en capacité de goûter les fructueux fruits, ce qui explique également son succès avéré.
En conclusion, ni le comique, ni l’hétérogénéité de genres, pourtant éminents, n’expliquent tout du triomphe que représente Certains l’aiment chaud de Billy Wilder, film nominé à plusieurs reprises aux Oscars, et récompensé plusieurs fois par des Golden Globes. En fait, c’est le noyau reliant tout cela, véritable clef de voûte narrative du film, qui le rend si original, si plaisant à regarder et si disposé à attirer toutes catégories de public : la place et la portée qu’ont le travestissement visionnaire qu’il expose. L’on peut dès lors entreprendre une comparaison avec Uniformes et jupon court du même réalisateur, lequel met en scène, déjà 17 ans avant Certains l’aiment chaud, le travestissement d’une femme en jeune fille, qui va devoir faire face à une masculinité environnante certes inexplicable par sa soudaineté, mais non moins oppressante par sa légèreté non contrôlée, voire relâchée.
Une critique d’Alice Fiegel (1G6) sur Certains l’aiment chaud :
Je vais parler du film Certains l’aiment chaud, sortit en 1959, et réalisé par Billy Wilder. Ce film retrace l’aventure de deux hommes musiciens, Jerry et Joe qui sont respectivement contrebassiste et saxophoniste. Ces deux hommes ont des problèmes car ils ont de nombreuses dettes impayées, cependant ils vont assistés à une scène de crime. Ils vont ensuite fuir les auteurs de ce crime. Pour cela, ils vont devoir se travestir en femmes afin d’intégrer un groupe de musiciennes. C’est dans ce groupe que les deux amis vont rencontrer une jeune femme qui chante, danse et joue du ukulélé, qui se nomme Sugar. Celle-ci va jouer un rôle très important pour Joe et Jerry, car elle sera la transition entre leurs deux mondes, celui en tant qu’homme et celui en tant que femme. On est allés voir le film dans sa version originale, c’est-à-dire en noir et blanc et en anglais avec les sous-titres français. Ce film est une comédie.
Pour commencer, les lieux nous montrent comment le film évolue. La première scène du film consiste à une course poursuite entre la mafia et la police, ce qui nous montre dès le début que l’élément perturbateur sera la mafia. La deuxième scène se déroule dans une salle de réception où tout va aller de travers pour Joe et Jerry. Ils font partis des musiciens présents sur la scène d’un petit bar qui sert de centre de contrôle aux mafieux. Cependant, ce soir là, la police va intervenir là-bas, et les deux amis vont fuir en empruntant les issues de secours pour éviter de se faire embarquer par les forces de l’ordre. Par la suite, on les retrouve à l’extérieur sans leurs manteaux alors qu’il neige, ce qui montrent que les dettes accumulées s’alourdissent. Ils essaient ensuite de trouver un travail en allant dans une sorte de bâtiment de recrutement dans lequel ils vont trouver une solution des plus originales pour fuir le pays. Mais en voulant prendre la voiture d’une amie, ils vont assister à un règlement de compte entre mafieux. Malheureusement, ils vont être découvert alors qu’ils étaient cachés derrière une voiture. C’est cet élément qui va déclencher leur cavale et les décider à se déguiser en femme pour survivre. Grâce à une ellipse, on les voit passer un coup de téléphone disant que les deux hommes acceptent le travail en se faisant passer pour des femmes. Après l’ellipse, on les voit marcher sur un quai de gare avec des chaussures à talons, c’est là, que Joe et Jerry alias Joséphine et Daphnee vont voir Sugar pour la première fois. Leur entrée dans le train sera aussi leur entrée en tant que femmes. Après leur long voyage en train, qui n’était pas de tout repos, ils arrivent dans un hôtel. Devant cet hôtel, on trouve des lieux très importants pour le film, comme la plage, la salle de concert ou encore le ponton des bateaux où se trouve le yacht du milliardaire. Plus tard dans le film et dans ce même hôtel, les deux hommes vont recroiser la mafia. C’est là que débutera une autre course poursuite.
Dans un deuxième temps, le son est très important. On entend des coups de feu dans les deux courses poursuites, de la musique jazz servant de transition ou encore on voit l’utilisation de plan américain sur Sugar lorsqu’elle chante pour son homme(Joe déguisé en milliardaire) dans la salle de concert. Tous les personnages qui entrent en scène tournent autour des deux hommes ou des deux femmes(Joséphine et Daphnee)mais aussi de leur chère Sugar. Joe(Joséphine) et Jerry(Daphnee) sont liés par une amitié très solide, cependant dans le train, ils tombent tous les deux amoureux de Sugar. C’est finalement le plus grand, Joe qui va réussir à la séduire en se faisant passer pour un milliardaire. Sugar qui est jouée par Marilyn Monroe, est un sex-symbol autant dans le film que dans la réalité. Lorsqu’elle est sur le yacht avec Joe déguisé, elle va jouer une femme qui cherche son grand amour avec un homme riche. De plus, dans le groupe de musiciennes, il y a deux personnages très intéressants. Les deux responsables, la femme est très strict et l’homme ne cherchera jamais à contredire jamais sa patronne. Le vieux milliardaire va tomber sous le charme de Daphnee, et quand celle-ci lui annoncera sa véritable identité, il va aider Joe, Jerry et Sugar à fuir grâce ) son yacht. Quant aux groupes de mafieux, ils essaient tout le temps de se tuer l’un l’autre. Malheureusement pour eux, nos deux amis se retrouvent toujours entre les deux gangs. Ils ressemblent à l’homme qui est poursuivi par des meurtriers et qui en deviendra un dans le romanLa bête humaine de Zola.
Dans un dernier temps, la scène qui m’a le plus marqué est la dernière scène. Elle arrive à résumer tout le film en une seule scène. Elle fait rire ce qui rappelle que ce film est une comédie. Joe et Sugar peuvent fuir ensemble ce qui montre que des aspects romantiques sont présents dans ce film. De plus, Sugar se fiche finalement que Joe n’ai pas d’argent puisqu’elle l’aime. Mais ma partie préférée de la scène est celle où Jerry révèle qui il est réellement au milliardaire, ce qui m’a fait beaucoup rire. Celui-ci li dit exactement : « It’s ok, nobody is perfect !», qui veut dire : « Ce n’est pas grave personne n’est parfait !», cette simple phrase fait rire n’importe quel public à travers les époques, puisque ce film a été réalisé en 1959 et que nous l’avons regardé en 2020.
Pour conclure, je vous conseille ce film, tout d’abord car il a été réalisé à la sortie du code Hays(code de censure, pas de baiser trop longs ou de scènes trop violentes) et il a réussis à le contourner d’une belle manière. Ce film parle aussi de sujets qui était très peu abordés à l’époque, il s’agit des personnes transgenres et de l’homosexualité. Ce film est très drôle et peu plaire à n’importe qui, même si on ne comprend pas toutes les métaphores présentes dedans.
Une critique de Certains l’aiment chaud par un duo détonnant de la classe de 1G6, Myriam Knaebel et Orély Solon :
Nous allons parler du film Certains l’aiment chaud de Billy Wilder sorti en 1959. Celui-ci nous raconte l’histoire de deux hommes musiciens, Joe, un saxophoniste et Jerry, un contrebassiste, ayant des dettes et ayant assisté à une scène de crime, ils sont contraints à fuir. Afin d’y arriver ils vont se travestir pour intégrer un groupe de musique entièrement féminin. Ils vont y rencontrer Sugar, la chanteuse, danseuse, et joueuse de ukulélé du groupe, elle sera leur transition entre les deux mondes (homme et femme) mais elle sera aussi leur connexion.
Nous sommes allés voir ce film sous forme originale, donc en noir et blanc et en langue originale (anglais) avec des sous-titres français. Nous pourrons le catégoriser comme film de gangster mais c’est avant tout une comédie.
Ce film a plusieurs aspects intéressants à travailler tels que les lieux et le son.
Tout d’abord, les lieux nous montrent l’évolution du film. Le film commence sur une course poursuite avec la mafia à l’extérieur qui nous introduit l’élément perturbateur. Ensuite, nous voyons la salle de réception où tous les problèmes des protagonistes vont commencer. Ils jouent sur scène dans une petite salle qui est en réalité le QG des mafieux mais la police va faire une descente et Joe et Jerry vont s’enfuir par les issues de secours afin d’éviter l’embarquement. Pour continuer, nous les voyons à l’extérieur, sous la neige et sans veste, ce qui nous montre leur état critique, leurs dettes s’alourdissent. Nous les verrons ensuite dans un pôle emploi de l’époque où ils trouveront la solution pour mener leur cavale. Ensuite, ils iront dans un garage mais ils recroiseront l’élément perturbateur, la mafia, où ils assisteront, cacher, à un règlement de compte avec une bande de mafieux rivaux. Mais malheureusement, se faisant repérer cela engendra leur fuite et une décision précipitée pour survivre. Cette précipitation sera mise en avant grâce une ellipse qui nous montrera directement leur aspect féminin, sans toute la démarche, car pour pouvoir fuir et vivre ils doivent intégrer un groupe de musique constitué uniquement de femmes. À la suite de leur arrivée à la gare ils rentreront dans un train qui sera aussi leur entrée dans le monde des femmes. Il les mènera à un hôtel où nos deux protagonistes vont découvrir ce qu’une femme vit dans cette société patriarcale. Ils seront obligés de la subir sans agir afin de préserver leur couverture. Pas loin de cet hôtel il y a une plage qui servira de balancier pour Joe (Joséphine) qui redeviendra un homme en usurpant l’identité d’un autre, qui est milliardaire, afin de séduire Sugar. Dans cet hôtel il y a une salle de concert qui servira de pièce à déclaration d’amour. À la suite d’un concert donné, Joe invitera Sugar a une soirée sur le yacht du milliardaire tandis que Daphné (Jerry) fera diversion avec le vrai milliardaire (propriétaire du yacht) en allant danser. C’est deux lieux vont se succéder afin de créer un effet d’évolution, d’un côté la température monte car Sugar se mettra à charmer Joe, le faux-milliardaire sans émotion, tandis que de l’autre cela sera ennuyeux mais Daphné se prendra au jeu. Plus tard, dans ce même hôtel, Joséphine et Daphné retomberont sur les mafieux mais les verront se faire massacrer, ce qui entraînera une énième course poursuite qui vont les obliger s’enfuir à nouveau avec cette fois-ci Sugar et le vrai milliardaire grâce à son yacht.
En second lieu, la bande-son est elle aussi intéressante. En effet, nous entendrons les coups de feu de cette course poursuite mais cela arrivera sur de la musique jazz, qui servira de transition entre les deuxièmes bruits de coups de feu lors de la descente. Cependant, l’extrait le plus intéressant est celui dans la salle de concert de l’hôtel puisque pendant que Sugar chantera, celle-ci sera nuancer. Lorsque que Joséphine et Daphné parleront la bande-son diminuera tandis que lorsque que la caméra fera un plan américain sur Sugar le son va augmenter au fur et à mesure du rapprochement de celle-ci.
Pour continuer, plusieurs personnages vont entrer en jeux mais tourneront toujours autour de nos deux travesties, Joe et Jerry, ainsi que Sugar.
Tout d’abord, les deux protagonistes sont Jerry, alias Daphné, et Joe, alias Joséphine. Ces deux-là sont meilleurs amis quoi qu’il en soit, c’est-à-dire en amitié, dans les problèmes mais aussi avec les femmes, puisqu’ils vont tous les deux tomber sous le charme de Sugar. Jerry (Jack Lemmon) est petit et reste dans l’ombre de Joe, mais c’est lui qui a eu l’idée de se travestir. Tandis que Joe (Tony Curtis) est son opposé, il est grand et est un vrai Dom Juan.
De plus, il y a Sugar, joué par Marilyn Monroe, dans le film comme dans la réalité elle est un personnage considéré comme érotique, mais c’est surtout le sex-symbol. Elle joue une femme blonde écervelé qui ne cherche qu’à trouver le grand amour avec un homme riche.
En outre, il y a le groupe et leurs responsables qui tire les préjugés en nous montrant un groupe de femmes qui paraissent complètement idiotes. Mais ils inversent les rôles aussi, puisque la chef d’orchestre sera un tyran tandis que l’homme à ses côtés sera son subalterne qui n’aura pas son mot à dire.
Nous pouvons continuer, sur les gangs de mafieux. Ces gangs ne feront que s’entre-tuer et nos deux protagonistes seront toujours présents sur les lieux du crime. Nous pouvons comparer ce film à la série Teen Wolf, elle nous raconte l’histoire d’un jeune homme qui va devenir un loup-garou et qui va devoir monter sa propre meute mais lors de toute cette aventure il va être traquer par les Chasseurs et devra se cacher ou fuir, tout comme les protagonistes.
Nous pouvons également ajouter le milliardaire qui va tomber sous le charme de Daphné et qui le sera tout autant même en apprenant la vérité sur sa véritable identité, donc sous le nom de Jerry. Grâce à cela il aidera Joséphine, Daphné et Sugar à s’enfuir grâce à son bateau.
En troisième temps, nous pourrons comparer ce film à Big Mama, puisqu’il y a aussi une histoire liée au changement de sexe pour la survie mais nous pourrions aussi tout à fait le comparer au célèbre couple de Bonnie & Clyde qui fuiront toute leur vie la justice, comme nos protagonistes qui fuient jusqu’à la fin les criminels.
Ainsi, la séquence qui nous a le plus marqué et la scène finale. Celle-ci résume le genre du film qui en plus d’être une comédie et un film aux aspects romantiques. L’aspect romantique est marqué par le dénouement du film puisque la vérité sera révélée au grand jour. Malgré tout, cela n’aura que peu d’importance pour Sugar qui a réalisé qu’elle était tombée amoureuse de l’homme qu’est Joe et non du prétendu argent qu’il avait. Le duo de Jerry (Daphné) et le milliardaire sera comique puisque le milliardaire lui répondra après la révélation “Ce n’est pas grave, on n’est pas tous parfait”, ce qui engendre le rire peu importe l’époque, puisque que ça soit en 1959 ou en 2020 cette chute fait rire puisqu’elle est inattendue aux vus des mœurs de l’époque.
Pour conclure, nous conseillons d’aller voir ce film pour le contexte historique, car à l’époque de sa sortie le code Hays était encore en place et ce film les a outre-passés. Le code Hays est similaire à celui du code théâtral classique, c’est-à-dire que les scènes de baisers étaient interdites tout comme les scènes de violences. De plus, ce film parle aussi de sujets tabous tels que les problèmes de l’époque liés aux personnes transgenres puisque nos deux personnages principaux Jerry et Joe vont devenir Daphné et Joséphine. Pour continuer, le deuxième sujet tabou dissimulé est l’homosexualité puisque le milliardaire voudra quand même épouser Daphné même si en réalité c’est Jerry. En plus, de tout ça, il y a aussi un message féministe, prouvant que nous vivons dans un monde patriarcal où les femmes doivent être tirer à quatre épingles. Pour que ce film soit accepté le réalisateur en a fait un film comique permettait donc aux personnes allant voir le film de rire tout en, inconsciemment, observer et prendre conscience des problèmes de la société.
Une critique de Nicolas Auvray (1G5) portant une nouvelle fois sur le film Certains l’aiment chaud :
Le film Certains l’aiment chaud de Billy Wilder est l’histoire de deux musiciens qui faisaient partie d’un groupe, ils se sont retrouvés en danger de mort après qu’ils aient été témoins de meurtre commis par des malfaiteurs. Ces deux personnages ont donc voulu fuir le plus loin possible ,pour cela ils se sont travestis pour rejoindre un groupe de musiciennes en Floride avec la ravissante chanteuse Sugar. Le film a été tourné dans les années 50 donc les scènes sont toutes en noir et blanc. Au début du film, les deux musiciens, Joe et Jerry, se trouvent dans un milieu très urbain, à Chicago, avec des routes en pavés et des passages de voitures. Puis, en un instant on quitte cet endroit pour se retrouver à la gare où les personnages vont prendre le train pour débarquer sur les plages paradisiaques de Floride sous un grand soleil d’été. Le son dans ce film est surtout concentré sur la parole des personnages qui a une importance capitale dans les dialogues pour faire vivre l’histoire, la musique n’est pas constante, elle accompagne seulement des scènes particulières, par exemple lors d’une scène d’action elle s’accélère vivement. Il y a également des petits bruitages dans le film qui sont utilisés pour la compréhension de l’action ,comme le téléphone qui sonne, mais aussi pour faire rire le spectateur, comme un objet qui se casse ou une chute d’un personnage car ce film est avant tout une comédie. Les photographies de ce film sont souvent concentrées sur les visages des personnages pour voir leurs expressions grâce à des gros plans, il y a très peu de plans larges. Les deux musiciens au début vivent avec très peu d’argent et se retrouve très vite au chômage après l’attaque des gangsters, ils sont dans la crainte de rencontrer à nouveau ce groupe et de se faire assassiner, leur seul solution est de rejoindre un groupe de femme. C’est par une ellipse que les personnages passent de la scène du téléphone où ils acceptent le travail, pour se retrouver dans la gare déguisés en femme. Les deux personnages sont dans ce groupe de musique par intérêt et n’ont qu’une seule envie ,aller en Floride pour changer de vie. Leur but va changer quand les deux hommes travestis vont rencontrer Sugar qu’ils rêvent tous deux de séduire, cette femme est censé incarner l’ordre et la perfection féminine mais elle s’y refuse en incarnant la liberté, par exemple en prenant de l’alcool en cachette. Joe et Jerry vont changer d’attitude en essayant de comprendre les problèmes de cette femme qui recherche le vrai amour après plusieurs déceptions. Joe est follement amoureux d’elle et tente tout pour se rapprocher s’en rapprocher, il fait des sacrifices pour montrer son amour par exemple en lui offrant un bijou de valeur .L’autre personnage Jerry essaye de fuir un milliardaire qui est tombé amoureux de lui, Osgood ,cette riche personne va essayer de prendre soin de lui en lui offrant un bijou ou encore en donnant les clés de son yacht. Jerry va beaucoup s’en servir pour essayer de gagner de l’argent et pouvoir commencer sa nouvelle vie .Les deux personnages ont évolué par rapport au début du film car ils n’étaient plus allés dans le groupe de musique pour eux deux, ils ont également aidé Sugar a changer de vie .Je trouve que le film Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Toledano a une grosse similitude avec Certains l’aiment chaud, en effet le caractère du personnage Drys au début du film est le même que les deux personnages de Certains l’aiment chaud, il cherche juste à gagner de l’argent et n’a d’affection pour personne, lorsqu’il doit s’occuper d’un milliardaire paraplégique, il a beaucoup mal au début mais au fil du temps, il s’attache à cet handicapé appelé Philippe et il ne fera plus son métier seulement pour l’argent mais aussi pour s’occuper de cette personne qui l’affectionne tout comme le fait Joe avec Sugar. La scène finale du film Certains l’aiment chaud sur le petit bateau apporte une conclusion intéressante sur l’évolution des trois personnages principaux. Joe explique enfin à Sugar que depuis le début il était un homme et qu’il ne méritait pas une femme comme elle car il était un menteur qui s’est même fait passé pour un riche, elle lui répond qu’elle n’en a rien à faire et qu’elle l’aime par-dessus tout, elle n’a que faire de ce qu’il lui est arrivé auparavant .C’est un cadre très romantique sur la mer, le soir et un baiser accompagné par la musique pour finir. L’autre couple sur ce même bateau apporte la conclusion de la comédie avec la révélation de Jerry à Osgood et ce-dernier qui s’en fiche et veut passer sa vie avec lui tout de même. Ce film est intéressant à voir encore aujourd’hui car même si les blagues datent déjà d’il y a longtemps, le ridicule fait toujours rire et l’histoire est très prenante, la mise en scène fait que l’on arrive à s’attacher aux différents personnages et on veut connaître leur avenir.