(Capture du site DNA – lien vers l’article)
En préambule à la réunion, le proviseur Rodolphe Raffin-Marchetti du lycée Marcel-Rudloff et une délégation de professeurs ont présenté les aspects pédagogiques de cet établissement particulièrement ouvert sur l’extérieur. Inauguré en 1999, il compte aujourd’hui 1 400 élèves dont plus de mille en enseignement général et technologique. L’enseignement est défini en plusieurs pôles (scientifique, international, professionnel) avec des options dès la seconde, riche en voyages et échanges.
« Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de lycées qui proposent tant d’échanges, d’ouverture, de voyages »
Chaque enseignant a dévoilé les spécificités de sa discipline. Les spécialités scientifiques SI et NSI peuvent déboucher en prépa à Kléber, à l’Insa, ou sur un parcours niveau DUT. En SVT, la dynamique globale permet de faire de la science sur le terrain avec la possibilité de bénéficier d’un bonus d’activités allant plus loin que les programmes officiels. En éducation physique, l’idée est d’aménager du sport à partir de 16 h, sans que les élèves doivent se déplacer. C’est le deuxième lycée du secteur qui offre une option « théâtre » avec l’objectif de l’ouvrir au plus grand nombre, sans former de professionnels. Le lycée propose toujours l’option latin avec un enseignement revisité.
Le pôle international offre la possibilité aux élèves de passer la certification en langue espagnole. Des projets comme Erasmus sont développés, incluant depuis peu une accréditation financée par des fonds européens. En allemand, une section Abibac a fêté ses 10 ans, 153 élèves ont obtenu le double diplôme qui leur permet de faire des études en Allemagne. C’est le seul lycée français à représenter la France chaque année à la cérémonie commémorative de la chute du mur de Berlin, avec une rencontre avec la chancelière en 2019 et un reportage sur Francs 3 à la clef. « Nous voulons montrer que nous ne sommes pas moins bons que les autres, avec des spécificités largement au-dessus de la moyenne. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de lycées qui proposent tant d’échanges, d’ouverture, de voyages », a souligné le proviseur concernant ce lycée affecté d’un déficit d’image dans son quartier d’implantation. « Maintenant les élus des 33 villages du Kochersberg pourront témoigner que c’est un lycée vivant qui cherche à ne pas rester cloisonné au sein de l’établissement ; c’est extraordinaire », a conclu Justin Vogel.
Une minute de silence
Dans ce contexte, le président a commenté l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta d’Arras. « Cette répétition de l’inimaginable qui s’engouffre dans nos vies apparaît devant nous comme un abîme de douleur et d’angoisse. J’ai la faiblesse de penser qu’il n’est pas anodin que le terrorisme frappe l’école où l’on fabrique l’émancipation de la liberté ». En soutien à la famille de Dominique Bernard, à ses proches, aux trois autres victimes et à tous les enseignants en charge de l’éducation, une minute de silence a été observée. Le proviseur s’est dit touché par cette communion citoyenne à l’égard de la communauté de l’Éducation nationale.
R.D. dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 24 octobre 2023