Nous avons eu le plaisir d’accueillir les 5 et 6 novembre derniers en nos murs un groupe d’étudiants du Lycée Drottning Blankas d’Örebro en Suède, accompagnés de leur professeure, Anna Gustavsson. Ces journées ont été l’occasion d’une réflexion centrée sur la notion de crime dans nos sociétés contemporaines.
Une approche sociologique et culturelle du phénomène criminel
Les échanges ont été particulièrement riches, permettant une confrontation des perspectives françaises et suédoises sur la criminalité, son traitement et sa perception. L’objectif était de dépasser une vision purement légale pour explorer les conditions sociologiques et culturelles qui façonnent l’acte criminel.
Nous avons ensemble en cours de philosophie analysé l’influence de facteurs comme l’environnement social, les inégalités économiques, ou encore les normes culturelles sur la définition du crime et l’élaboration de réponses pénales. Les discussions en anglais ont mis en lumière la diversité des modèles d’interprétation et de gestion du crime dans nos systèmes respectifs, ouvrant un dialogue sur l’enseignement dans nos systèmes éducatifs respectifs et els réponses légales et judiciaires.
Le criminel : monstre ou homme ordinaire ?
Le point culminant de ces échanges a sans doute été la réflexion sur la figure du criminel. Déconstruisant les représentations médiatiques et les clichés couramment partagés, nous avons tenté d’apporter des éclairages sur la question suivante : le criminel est-il un monstre radicalement autre, ou bien un homme ordinaire que des circonstances spécifiques ont conduit à l’irréparable ?
En examinant des cas concrets et des théories psychologiques et sociologiques, nous avons souligné l’importance de l’humanisation et de la compréhension des parcours individuels face à la tentation simplificatrice de la monstruosité. Cette approche est cruciale pour alimenter une justice qui cherche non seulement à punir, mais aussi à comprendre et à prévenir.
La visite du groupe d’Örebro, sous la direction d’Anna Gustavsson, a réaffirmé la nécessité du dialogue international au sein de nos pratiques pédagogiques. Nous remercions chaleureusement nos homologues suédois pour la qualité de leur participation et leur engagement.
Nous espérons voir ces collaborations se poursuivre, enrichissant la formation de nos élèves et contribuant à une pensée plus nuancée et éclairée sur le phénomène criminel.





